Prochaines séances
- DAHOMEY + 13h30
- ALL WE IMAGINE ... + 13h40
- LE LÉOPARD DES... + 14h00
- L'HISTOIRE DE S... + 15h00
- LES GRAINES DU ... + 16h00
Les immanquables du Cosmo
D'une rigueur documentaire et esthétique implacable, L'histoire de Souleymane est aussi haletant qu'important. Boris Lojkine a l'honnêteté de se placer uniquement du point de vue de son protagoniste. Pour son premier rôle, Abou Sangare est d'une intensité époustouflante : un film essentiel et bouleversant.
All we imagine as light se déploie tout en douceur : rien n'y est jamais appuyé ni dramatisé. Payal Kapadia ose la langueur pour s'approcher au plus près de ses personnages ; sa mise en scène épurée laisse la grâce du moment présent s'insinuer dans le cadre, touchant souvent au sublime. Un film superbe, tout simplement.
À travers les aventures en stop-motion contées par Pierre Niney, Michel Gondry donne vie à un voyage poétique et amusant qui fera rêver les petits… et sourire les grands. Il signe une belle lettre (animée) d'amour entre un père et sa fille autant qu'un hommage joyeux au septième art et au do it yourself : du bonheur à partager en famille !
Il est difficile de trouver les mots face à une oeuvre de cette ampleur et de cette qualité... Dans la continuité de ses films précédents, Rasoulof confirme qu'il est un immense cinéaste : outre la puissance et la subtilité impressionnantes de son propos, sa mise en scène nous happe de bout en bout... Bon sang, quel film !
Ne se limitant pas à la forme documentaire, Mati Diop mêle ambitieusement le politique et le poétique, laisse émaner un faste imaginaire occulte, lui aussi profondément marqué par les événements. Dans Dahomey, Ours d'Or à la Berlinale, ce n’est pas seulement le présent que le passé retrouve, mais aussi le futur.
Emilia Pérez ouvre la porte à des horizons insoupçonnés : une comédie musicale en langue espagnole mêlant film noir, mélodrame et soap opera, traitant à la fois des cartels et de la transidentité. Capable de mêler le kitsch d'Almodóvar à la cruelle réalité mexicaine, Emilia Pérez est un film fou, aussi époustouflant que bouleversant.
OMBRES ET LUMIÈRES...
À l'image du superbe titre du non moins superbe film indien présenté à partir du 2 octobre – All we imagine as light, tout ce que nous imaginons comme étant de la lumière pour les non-anglophones – la programmation de ce Fanzine se veut étincelante. Art du clair-obscur, créé par des frères au nom prédestiné, le cinéma ne cesse d'illuminer les recoins les plus sombres de notre monde et de ses habitant.es. Son encre est la lumière, disait Cocteau : de nombreux titres à l'affiche du Cosmo dans les semaines à venir en sont des exemples éblouissants. Nous vous invitons donc à venir vous installer confortablement dans nos « vestibules sombres » (Cocteau again) pour profiter de leur éclat dans les meilleures conditions...
En première page, Anora commence sous le crépitement des néons d'un club de strip-tease : portée par une actrice incandescente, la Palme d'Or du dernier Festival de Cannes est une bombe. Sexy, déchaîné, drôle et surprenant, Anora recharge le cinéma indépendant américain de son incroyable énergie. Sa sortie est d'ailleurs l'occasion de découvrir les premières oeuvres de Sean Baker, jusqu'ici inédites en France : quatre films de jeunesse, réalisés avec peu de moyens mais qui témoignent déjà de son regard singulier et de son talent. Nous avons été particulièrement épatés par sa deuxième réalisation, Take out, qui a en outre des résonances avec un autre de nos coups de coeur : L'histoire de Souleymane. Tous deux ont en commun de suivre sans artifices la course contre la montre de personnes précaires n'ayant pas d'autres choix que de sillonner les rues à vélo pour livrer des repas. À New-York il y a vingt ans ou à Paris aujourd'hui, les situations se répondent et les deux cinéastes, chacun à leur manière, les retranscrivent avec une grande honnêteté. Dans une nature striée par les rayons du soleil, un chat s'éveille ; quand une immense vague emporte tout sur son passage, il doit trouver un moyen de survivre. Par une animation chatoyante, Flow nous conte cette fuite effrénée à travers les éléments déchaînés et nous émerveille de ces animaux qui apprennent l'entraide.
D'autres propositions s'avèrent tout à fait de saison : la cueillette des champignons tient ainsi une place importante dans Miséricorde d'Alain Guiraudie et Quand vient l'automne de François Ozon. Le premier – jubilatoire – esquisse d'abord un film noir, crépusculaire, transpercé peu à peu par des éclairs d'humour et des répliques hilarantes. Le second installe patiemment une atmosphère orageuse, faite de secrets de famille et de non-dits, dont le mystère se dissipe peu à peu tout en nous laissant habités de nombreuses interrogations. Plus à l'Est, The devil's bath transpose la folk-horror britannique sur les brumeuses montagnes autrichiennes pour un récit historique qui tient plus du drame intime que de l'épouvante. La fin du mois d'octobre nous donnera ensuite l'occasion de plonger dans des forêts particulièrement obscures... Pour Halloween, nous vous convions à une soirée aux notes effroyablement boisées : The witch du génial Robert Eggers suivi de La cabane dans les bois.
Enfin, ce programme rutilant fera la part belle aux rencontres, nombreuses, qui viendront éclairer votre vision des oeuvres : Judith Godrèche pour son court-métrage Moi aussi enrichi de l'impressionnant How to have sex ; Gilles Perret et François Ruffin pour leur nouveau documentaire Au boulot ! ; Michaël Dudok de Wit, réalisateur de La tortue rouge, pour une intervention sur les liens entre écologie et cinéma d'animation ; Icíar Bollaín pour l'avant-première de L'affaire Nevenka (à l'affiche dès le 23/10, deux semaines avant sa sortie officielle) ; Vincent Delerm pour son deuxième film Le coeur qui bat. Sans oublier les Festivals Cinespaña et Visions musicales, ainsi que la suite de notre exploration de la filmographie de Frederick Wiseman avec une double séance mettant en miroir son Basic training et Full metal jacket de Stanley Kubrick
Que la lumière soit !
Le Cosmo, comment ça marche ?
Nos tarifs
Tarif normal
8€
(Tarif moins de 14 ans : 4,50€)
Abonnements
55€
Le carnet de 10 entrées non-nominatives, valables éternellement au Cosmo et dans tous les Utopia
Soit 5,50€ la place
« Happy-hours »
4,50€
• Le mercredi : toute la journée
• Tous les jours : les séances avant 13h (quand il y en a)
• Le mardi et le jeudi : les séances après 21h
Autres infos
Pas de retard
Nous ne diffusons pas de publicité, l’heure indiquée est celle du début de film. Soyez à l’heure : une fois le film commencé, nous ne vous laissons plus entrer en salle.
Vente des tickets
Vente des billets sur place uniquement pour les films en programmation régulière, vous pouvez acheter vos places pour toutes les séances de la journée.
Pour les séances spéciales (avant-premières, rencontres, etc), les tickets sont en vente une dizaine de jours avant la séance, sur place ou en ligne : la date de début des préventes est précisée sur la page présentant la séance.