5 EST LE NUMÉRO PARFAIT

« Mon histoire est crépusculaire, c’est la fin d’une époque, vécue à travers un fantasme romantique. C’est l’irruption d’une seconde chance offerte au personnage principal, à travers la grande souffrance qu’est la mort de son fils. Il comprend qu’il a vécu toute son existence avec des valeurs affreuses, de violence et de mort, mais qu’il y a une possibilité de refaire sa vie. » Igort

Naples, années 70. Peppino Lo Cicero est un ex-tueur à gages de la Camorra. Il soutient son fils et l’encourage à prendre la relève jusqu’au jour où celui-ci tombe dans un guet-apens et est froidement assassiné. Cet événement est le point de bascule pour Peppino : il reprend immédiatement du service accompagné de son ami Toto le boucher et de Rita, une ancienne maîtresse loin d’être tout à fait oubliée. Entre vengeances et trahisons, le cercle vicieux s’enclenche et se répand comme une traînée de poudre...

Avant d’être un long-métrage, 5 est le numéro parfait est un roman graphique et pas des moindres puisqu’il a été publié dans vingt pays et traduit dans quinze langues. La tentation d’en faire un film a démangé nombre de réalisateurs renommés mais c’est finalement Igort, l’auteur lui-même, qui est passé derrière la caméra pour lui donner vie à l’écran. Il a ainsi pu faire ses propres choix de réalisation et s’est entouré pour cela d’une brochette d’acteurs exceptionnels : Toni Servillo et Valeria Golino en tête. Ses choix esthétiques ambitieux donnent au film une tonalité particulière et stylise la violence qui prend l’aspect de véritables chorégraphies visuelles et sonores. Outre l’interprétation, cette ambiance si singulière est un des aspects les plus réussi de cet étonnant film de gangsters.