À MON SEUL DÉSIR

Après un parcours universitaire semé d'embûches, Aurore est dans une période d'indécision. Une nuit, elle entre dans un club de strip-tease par curiosité, puis s'y fait engager par défi. Au sous-sol, un public restreint assiste à des spectacles d'effeuillage, pleins d'humour et d'inventivité. Aurore plonge dans ce monde souterrain, accueillie au sein de la troupe hétéroclite de danseuses. Elle y fait la connaissance de Mia, aspirante actrice qui tente d'entrer au Conservatoire. Les deux femmes se rapprochent, deviennent complices à la scène et en dehors : cette rencontre marquera à jamais ce moment éphémère de leurs vies...

Une once de récit initiatique, une touche de drame, un soupçon d'érotisme et une pincée de romance... Ludique, À mon seul désir est tout cela à la fois. Lucie Borleteau n'oublie pas pour autant l'authenticité de ses personnages : on les croise, on s'y attache, certains ne font que passer mais tous existent. Ces instants de vie, le film les montre avec générosité ; la narration enchaîne les rebondissements, petits et grands. C'est le plaisir qui nous guide dans ce monde fait de sensualité. Si l'univers des travailleuses du sexe est souvent montré sous un jour sombre, il est ici dépeint sous le signe de la légèreté. Si les dérives et les difficultés ne sont pas niées, les héroïnes revendiquent la liberté de leurs corps et de leurs désirs – le titre apparaît alors comme un mot d'ordre, une injonction. À mon seul désir est avant tout l'histoire universelle de personnes cherchant un sens à leurs vies, portées par des aspirations complexes et contradictoires. Peu importe la finalité, l'envoûtement en vaut la peine !