ANIMALE

FILM DE CLÔTURE, SEMAINE DE LA CRITIQUE • FESTIVAL DE CANNES 2024

INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS

À 22 ans, Nejma ne rêve que d'une chose : remporter le championnat des raseteurs lors de la prochaine course camarguaise. Pour ce concours qui consiste à défier les taureaux dans l'arène, elle travaille dans la meilleure manade de la région et ne ménage pas ses efforts durant les entraînements. Alors que la saison bat son plein, des hommes sont portés disparus. Une rumeur se propage alors auprès des habitants de plus en plus inquiets : une bête sauvage rôderait et serait à  l'origine de ces disparitions. De son côté, Nejma se réveille chaque matin avec des symptômes étranges, dont son corps porte encore quelques stigmates. Ne comprenant pas leur origine, elle n'ose pas en parler à ses proches ; ces derniers constatent néanmoins un changement d'attitude chez la jeune femme, qui nuit à sa préparation physique.

Dans son premier long-métrage, Fragile, Emma Benestan interrogeait la vulnérabilité des hommes à travers une comédie romantique solaire pleine de charme. Avec Animale, la cinéaste questionne « la puissance d’une femme, une puissance qui fait peur, mais aussi le prix à payer pour acquérir cette puissance et cette force » ainsi que notre rapport à la violence. Elle se frotte cette fois-ci au western pour construire une chronique sociale dramatique aux accents fantastiques. La photographie de Ruben Impens et l'ambiance sonore enveloppent la campagne camarguaise de cette inquiétante étrangeté dans laquelle se débat la comédienne Oulaya Amamra, déjà présente dans Fragile et aussi convaincante dans les scènes physiques que dans celles tout en retenue : les bêtes sauvages ne sont pas forcément celles que l'on croit.