ANZU, CHAT-FANTÔME

QUINZAINE DES CINÉASTES • FESTIVAL DE CANNES 2024

Depuis la disparition de sa mère, Karin, onze ans, est élevée par son père. Criblé de dettes, celui-ci la laisse chez son grand-père, moine d'une petite ville de province, le temps de régler ses affaires... La jeune fille au fort tempérament n'a aucune envie de s'adapter à cette nouvelle vie. Le vieil homme demande donc à son chat-fantôme de veiller sur elle. Un chat-fantôme ? Un félin dodu de taille humaine, doué de parole et pouvant communiquer avec les esprits, d'une apparence tout à fait kawaï mais totalement irrespectueux, voire grossier... Entre ces deux personnages caractériels, la cohabitation s'annonce agitée !

Ce film franco-japonais est unique à plus d'un titre. D'abord, il est extrêmement rare que ces deux pays coproduisent des longs-métrages d'animation. Ensuite, les deux cinéastes ont décidé d'utiliser la technique de la rotoscopie – le tournage a été réalisé en prise de vue réelle, puis les séquences ont  été méticuleusement redessinées image par image – peu répandue dans l'archipel. Enfin, autant dans la personnalité des protagonistes que dans le mélange entre les différentes ambiances, Anzu, chat-fantôme fait montre d'une belle originalité. La richesse graphique des décors est remarquable ; le récit, qui alterne action et contemplation, contient son lot de trouvailles et de rebondissements – en particulier une séquence impressionnante se déroulant dans le « monde d'en-bas ». Un voyage initiatique aussi attachant qu'impertinent.

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Visible par des enfants à partir de 8 ans autant que par des adultes, Anzu, chat-fantôme est diffusé alternativement en version originale sous-titrée et en version française : les séances doublées sont spécifiées (VF) dans l'onglet Les horaires.