CAMILLE
Du 16/10/2019 au 18/11/2019
En 2013, Camille Lepage, jeune photojournaliste de 25 ans, part en Centrafrique pour couvrir la guerre civile qui se prépare. Elle se passionne pour ce pays et pour sa jeunesse, en pleine tourmente. Elle s’investit totalement dans son travail – peut-être trop – jusqu’à se mettre en danger, mais sa démarche repose sur des rencontres et une implication émotionnelle dans ce conflit... C’est sûrement pour ces raisons que ses photos – remarquables – ont fait le tour du monde et ont été saluées par ses pairs.
L’histoire de ce film n’est pas anodine. Boris Lojkine a tenu à rendre compte de la vérité. Mais quelle vérité, étant entendu d’emblée que ce terme aurait un caractère subjectif ? Celle de Camille d’abord, mais aussi celle de la Centrafrique et de ce conflit fratricide complexe. Ainsi, le scénario a été écrit à partir d’une multitude de témoignages, avec le désir de ne pas corrompre la mémoire de Camille. Boris Lojkine a également voulu s’entourer de techniciens centrafricains, afin que le regard sur cette histoire ne soit pas uniquement occidental. Or, comme la Centrafrique n’a pas d’infrastructures de production de cinéma, il a organisé des formations de réalisation et a ensuite impliqué les stagiaires sur le tournage de son film. À travers cette démarche de réalisation et l’histoire de Camille, Boris Lojkine et ses protagonistes interrogent l’image et le regard. Qu’est-ce que montrer ? Comment conserver une certaine distance avec son sujet ? À mesure que le film avance, Camille navigue dans ces questionnements et son positionnement évolue imperceptiblement... L’écriture restitue les faits marquants du conflit et le rend absolument limpide tout en racontant de manière très émouvante l’engagement sans limite de cette jeune femme idéaliste...