COMME UN LUNDI

Lundi 25 octobre, 9h. Yoshikawa, endormie sur le clavier de son ordinateur, se réveille en sursaut. Dans le reste du bureau, ses collègues font de même. On devine que le week-end n'a pas été des plus reposants, passé à bûcher sur le bouclage d'une campagne publicitaire. Une campagne d'autant plus importante pour Yoshikawa qu'elle est censée être le sésame lui permettant de quitter cette agence sympathiquement minable pour rejoindre l'une des plus grosses boîtes du pays. Tant pis s'il faut pour cela sacrifier son temps libre et son petit ami. Pourtant, ce matin-là, Yoshikawa a une drôle de sensation, une impression de déjà-vu. Deux collègues saisissent l'occasion pour lui démontrer l'étrange réalité : la semaine du 25 octobre est en train de se répéter indéfiniment. Il leur faut alors à la fois convaincre toute l'équipe, trouver le moyen de sortir de cette boucle et continuer à travailler pour ne pas prendre de retard... La semaine (re)commence mal !

Après le jour de la marmotte, la semaine du pigeon (vous comprendrez en voyant le film) : une bande de publicitaires pieds nickelés, bloqués ensemble dans une boucle temporelle, réservoir infini de gags et de comique de répétition. Foutraque, rythmé et inventif, Comme un lundi est aussi une critique de la vision japonaise du travail, qui impose – pour réussir – le dévouement sans limite et le sacrifice de soi. Le film se mue peu à peu en comédie existentielle, le piège permettant aux employés de réaliser par l'absurde leur aliénation. Une bouffée d'humour et d'humanité dans un monde de forçats !