CORNICHE KENNEDY

Maylis de Kerangal semble avoir le vent en poupe ! Après l’adaptation très réussie par Katell Quillévéré de son roman Réparer les vivants, c’est au tour de Corniche Kennedy de prendre vie sur nos écrans de cinéma. Loin des hôpitaux cette fois, c’est sous le soleil de Marseille que Dominique Cabrera nous invite à aller passer l’été...

Dans le bleu de la Méditerranée, au pied des luxueuses villas, les minots de Marseille défient les lois de la gravité. Marco, Mehdi, Franck, Mélissa, Hamza, Mamaa, Julie : filles et garçons plongent, s’envolent, prennent des risques pour vivre plus fort. Du haut de la célèbre corniche Kennedy, ils sautent dans le vide et dans la mer... Malgré le danger, malgré les interdictions... Suzanne les dévore des yeux depuis sa villa chic. Leurs corps libres, leurs excès. Elle veut en être... Elle va finir par prendre son courage à deux mains et aller trouver cette bande de jeunes qui la fascine tant... Deux d’entre eux, charmés, vont lui proposer leur aide et elle va ainsi affronter sa peur du vide et intégrer le petit groupe. Un vide qui va bien au-delà de la vue vertigineuse de la corniche qui surplombe chacune des scènes et finit par devenir la métaphore de cet âge de tous les possibles et de tous les excès, où l’on saute dans l’inconnu sans se soucier de l’atterrissage. Ce qui commence comme un film de vacances ensoleillé se transforme en polar, plus sombre, où les amours juvéniles sont absorbées par une histoire de drogue et de vengeance... Les couples se font et se défont, constamment tiraillés entre deux quêtes : celle de l’apparence, et celle d’une existence exaltée. Un drame existentiel donc, qui interroge cette étrange période qu’est l’adolescence.