DIAMANTINO
Du 28/11/2018 au 23/12/2018
GRAND PRIX NESPRESSO • SEMAINE DE LA CRITIQUE, FESTIVAL DE CANNES 2018
« L’opium du peuple, ce n’est plus la Religion ni la Politique, c’est le Football. »
Magnifique, candide et attachant, Diamantino est l’icône planétaire du football, un héros flamboyant touché par la grâce. Finale de la Coupe du monde 2018 : alors qu’il joue le match le plus important de sa vie, son génie s’envole dans les vapeurs de ses visions magiques, roses et... poilues. Sa carrière est stoppée net. Problèmes : il a l'âge mental d'un enfant – la puberté est encore loin, c'est dire – et ne sait rien faire d’autre ! La star déchue, devenue objet de risée nationale, découvre alors le monde dans tous ses travers. Le voilà embarqué dans maintes péripéties qui mutent en odyssée : conspiration familiale, blanchiment d’argent – #PanamaPapers –, manipulations génétiques délirantes, quête effrénée de la perfection, crise des (ré)fugiés, complotisme de l’extrême-droite... Puis au beau milieu de cette tragédie surgit l’Amour, le vrai, avec un A majuscule.
Voguant littéralement entre les genres, Diamantino mêle science fiction et polar tout en empruntant les codes kitsch de la comédie romanti-queer. Le film se métamorphose sans cesse, à l'image de ses personnages qui déconstruisent petit à petit les stéréotypes qui semblaient leur coller à la peau avec de la super glue. Gabriel Abrantes – connu notamment pour ses trois films courts délurés, diffusés en salle sous le titre Pan pleure pas – et son acolyte tout aussi fougueux Daniel Schmidt nous offrent un conte de fées absurde, bien enraciné dans le réel, pour lequel il n'est en aucun cas besoin d'être passionné de foot, promis !