EGŌ

La jeune Tinja cherche désespérément à satisfaire aux exigences de sa mère, particulièrement obsédée par l’image de perfection qu’elle donne de sa vie familiale sur les réseaux sociaux. Une nuit, la fillette trouve un œuf dans la forêt voisine. Elle décide de le cacher chez elle et de le couver jusqu’à l’éclosion : l’étrange créature qui en sort va faire voler en éclat les apparences – trompeuses, forcément.

Drame adolescent qui rappelle que le passage à l’âge adulte est une thématique idéale pour déployer une histoire fantastique viscérale ? Elevated horror visuellement ambitieux qui écorne l’idée de perfection projetée sur les pays du nord de l’Europe ? Film de monstre sublimé par les incroyables effets visuels de Gustav Hoegen ? Egō est tout cela à la fois. Il nous montre surtout comment le manque d’amour entraîne la création d’un monstre… qui n’est pas forcément celui qu’on croit. Pour son premier long-métrage, la réalisatrice Hanna Bergholm nous pond un trip aviaire remarquablement maîtrisé.