FANTASTIC BIRTHDAY

Greta Driscoll, quinze ans, arrive dans un nouveau collège... Introvertie, elle a du mal à faire connaissance avec les autres élèves. Elliott s’impose à elle : intrusif mais attachant, il décide que – advienne que pourra – ils seront amis. La famille de Greta s’inquiète de son attitude réservée et décide de lui organiser une grande fête d’anniversaire... Le cauchemar annoncé ! Tout son collège est invité, y compris les filles « les plus cools », qui ont pris Greta en grippe le jour où elle a refusé de répondre à LA question qui aurait pu lui permettre de faire partie de la bande... Et puisque c’est son anniversaire et sa soirée, la voilà affublée d’une robe aux antipodes de ses habitudes vestimentaires, dans laquelle elle a l’impression de ressembler à un gros bonbon rose... Autant dire que le cauchemar devient réalité. À moins que...

Ce film est justement une délicieuse friandise. Pour figurer l’adolescence, si difficile à vivre et à comprendre, il nous entraîne dans une sorte de conte aux allures d’Alice au pays des merveilles. Avec son esthétique colorée et gentiment loufoque, il nous embarque de fantasmes en métaphores sans nous permettre de garder toujours pied avec le récit (pour notre plus grand plaisir) pour nous laisser ensuite face au constat auquel le temps nous contraint : impossible de rester enfant éternellement. Pourtant le monde des adultes n’est peut-être pas si effrayant : il suffit probablement d’y affronter ses peurs. Fantastic Birthday, première réalisation de Rosemary Myers, s’inspire incontestablement du travail de Wes Anderson auquel elle ajoute ses influences théâtrales. Adapté d’une de ses pièces, le film séduit immédiatement par sa fraicheur et sa liberté et nous emmène dans un univers à la fois décalé et attachant.