LA MAMAN ET LA PUTAIN
Du 14/06/2023 au 27/06/2023
GRAND PRIX SPÉCIAL DU JURY • FESTIVAL DE CANNES 1973
Alexandre est un jeune homme oisif qui erre au cœur de Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Il vit chez – et aux crochets de – sa maîtresse Marie. Il tente de demander en mariage son ancienne petite amie Gilberte mais celle-ci le rejette. Il croise ensuite Veronika, une infirmière avec laquelle il entame une relation d'intimité. S'installe alors un triangle amoureux instable, qui isole chacun des protagonistes.
Autobiographique, La maman et la putain s'inspire directement de la vie privée de Jean Eustache au moment du tournage – plus précisément de ses relations avec Françoise Lebrun, Catherine Granier et Marinka Matuszewski qui participent toutes au film. Pour mettre à nu les tourments sentimentaux des personnages, la direction artistique est minimaliste sur beaucoup d'aspects. Si, sans naturalisme et à l'économie, le film présente peu d'ornements, il est par contre incroyablement généreux dans ses dialogues : de nombreux monologues monstrueux le transpercent – et nous avec. Ces moments sont aussi intenses pour le spectateur qu'ils le furent pour les acteurs, Eustache exigeait qu’ils soient retenus à la virgule près et tournés en une seule prise, en gros plan. De véritables logorrhées, littéraires et vulgaires, sans concision, dans lesquelles les personnages déversent abondamment leurs pensées ou cherchent à les dissimuler.
Pour retranscrire la vie sentimentale incertaine et sans intention d’avenir de ce jeune adulte, Pierre Lhomme compose un noir et blanc fantomatique. Ce sombre écrin enveloppe tout le monde et donne au film un caractère intemporel. Les sujets abordés par La maman et la putain sont en effet universels, ce qui explique son impact depuis un demi-siècle – malgré que le film soit resté quasiment invisible tout ce temps...
Les films programmés
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