LE CÉLIBATAIRE

Paolo Anselmi – inégalable Alberto Sordi – est un grossiste en électro-ménager, célibataire et heureux. Quand son ami se marie, il doit quitter l’appartement qu’il partageait avec lui tout en répétant sans relâche qu'il ne souhaiterait pour rien au monde suivre le même chemin. Il emménage dans une pension où il fait la connaissance d’une jolie jeune femme. Résolu à ne pas se marier, il la quitte lorsque celle-ci fait sa demande, tout en restant irrémédiablement attiré par elle, jouant au chat et à la souris. Par ailleurs, alors qu’il rend visite à sa mère, Paolo se rend compte que celle-ci cherche à jouer les entremetteuses… Décidément, personne n'accepte sa volonté de rester célibataire !

Si vous avez découvert Antonio Pietrangeli avec le magnifique Je la connaissais bien, et si vous aussi avez été conquis par Adua et ses compagnes – tous deux récemment programmés au Cosmo –, nous vous conseillons vivement Le célibataire. Le protagoniste n'est pas ici une héroïne agissant dans un monde dominé par le patriarcat, mais le personnage masculin incarné par Alberto Sordi est mû par un profond désir anticonformiste vis-à-vis des règles imposées par la société et se bat finalement seul contre tous, y compris au bout du compte, contre lui-même... Résolument plus léger, Le célibataire fait incontestablement partie des grandes comédies italiennes des années 50, tout en esquissant déjà les thématiques traitées par Pietrangeli tout au long de sa carrière, engagées et critiques envers l'ordre établi.