LE ROI ET L'OISEAU
Du 21/08/2019 au 24/09/2019
Scénario de Jacques Prévert, d'après un conte d’Andersen
C’est un chef-d’œuvre ! Un chef-d’œuvre maudit, puisqu’il a fallu plus de trente ans pour le réaliser. L’idée du film émerge de l’amitié entre Paul Grimault, réalisateur, et Jacques Prévert, poète qui signe scénario et dialogues. Il s’agit alors, ni plus ni moins, de réaliser le premier long-métrage d’animation français ! Mais l’ambitieux projet rencontre moult obstacles, et la première mouture de 1953 est désavouée par ses auteurs. Le film est remodelé, la version définitive de 1980 est un succès, les récompenses viennent enfin couronner l’effort !
En parlant de couronne… C’est l’histoire d’un roi despote en son royaume de Takicardie, d’un oiseau irrévérencieux, et d’une charmante bergère amoureuse d’un petit ramoneur de rien du tout. Dans les contes les rois épousent les bergères, n’en déplaise à ces dernières... L’oiseau prend le parti des amoureux : ensemble ils tenteront de fuir le tyran.
Aussi sûr que V et III font VIII et VIII font XVI, vous serez conquis, tant chaque scène est un régal, chaque parole un délice !
Le P’tit Cosmo, seul face au monde !
Le monde, ce corps étranger qui m’entoure, comment faire pour l’accepter, pour qu’il m’accepte ? Quelle est ma place ? Le cinéma s’est toujours délecté de protagonistes en décalage avec le monde. De cet écart surgissent l’aventure, la prise de risque, la rébellion. La vie vécue, quoi !
Deux exemples, fameux et grandioses, en animation. Dans Le roi et l’oiseau, la bergère et le ramoneur quittent leur place assignée, ce qui déplaît grandement à la volonté royale. Que l’aventure – contestataire - commence ! Dans Le garçon et le monde, autre chef-d’œuvre absolu, un petit homme de la campagne débarque dans une méga-ville. Débute alors un combat quotidien pour préserver joie et beauté. Enfin, pour les plus jeunes spectateurs, nous programmons l’histoire d’un pingouin (encore !) perdu loin de sa terre natale. Perdu ? Retrouvé ! grâce à l’acharnement d’un petit camarade.
Seul face au monde ? Pas exactement : dans la lutte se tissent des liens, alors disons plutôt seulssss face au monde, et fiers de l’être !