LES LÈVRES ROUGES
Du 04/03/2020 au 17/03/2020
INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANS
Les lèvres rouges retrace la rencontre entre les jeunes mariés Stefan et Valérie et deux femmes envoûtantes, la comtesse Bathory et sa complice Ilona, dans un hôtel désert d’Ostende. Le film transcende l’imagerie habituellement réservée au vampire pour inventer une créature glamour et ensorcelante. Ici nuls cercueils, crucifix ou canines pointues, mais des lèvres rouges, une cape à sequins et une robe où scintillent des flares étoilés.
La sexualité imprègne dès le début Les lèvres rouges, où les corps de Stefan et Valérie s’étreignent au son d’une musique entêtante signée François de Roubaix. La comtesse – dont l’apparition est retardée pour mieux en révéler la beauté incandescente – incarne pleinement cette dimension érotique, que renforcent son penchant subversif pour les jeunes femmes et la voix incroyablement sensuelle de Delphine Seyrig. Pour attirer leurs proies, les deux femmes vampires se livrent à un jeu de séduction qui conduit Ilona à entretenir une liaison avec Stefan : ce dernier se révèle particulièrement sensible au mélange entre plaisir et pulsion mortifère...
Harry Kümel reprend avec humour certains traits bien connus du vampire, notamment lorsqu’un policier évoque « ces histoires ridicules de fantômes chassés par l’ail et de vampires que font reculer les croix, l’eau courante et la lumière du jour ». En mettant en avant des personnages de vampires féminins, il bouleverse également le rapport entre les femmes et les hommes – qui en prennent ici pour leur grade : ce sont deux amantes qui à la fin semblent régner sur le monde, juste avant que le jour ne se lève...
(D'après Chloé Cavillier • critikat.com)