LES MIENS

Quatre frères, une sœur, les enfants des uns, les épouses et les compagnes des autres. Parmi eux, Samia s'occupe de tout et de tout le monde sans que personne ne semble s'en apercevoir, Ryad force l'admiration mais ne se soucie que de sa carrière de journaliste sportif et le discret Moussa n'ose pas avouer le départ de sa femme du jour au lendemain, sans explications... Au cours d'une soirée, Moussa s'effondre en dansant. Victime d'un grave traumatisme crânien, il est méconnaissable : irascible, il exprime tout ce qui lui passe par la tête et balance leurs quatre vérités à ses proches. Ce changement soudain bouleverse l'équilibre de la fratrie.

Le titre le dit bien : c'est un film de famille, sur la famille. Les miens retranscrit finement ces liens puissants, à la fois soutien sans failles mais parfois aussi source d'incompréhensions et de conflits. Roschdy Zem s'est d'ailleurs inspiré de sa propre histoire et des « siens » pour en écrire – avec l'aide de Maïwenn – le scénario. Il s'est ensuite entouré d'une magnifique troupe de comédiens – notamment un excellent Sami Bouajila – pour faire exister à l'écran cette famille et tous ses membres. Le film alterne séquences de groupe, lorsque le clan se retrouve, souvent autour d'un repas, et situations plus resserrées, centrées sur une partie des personnages. S'y mêlent ainsi l'intime et le tumulte, les confidences et les disputes, les déchirements et les réconciliations. Roschdy Zem réussit surtout à insuffler de l'humour et du burlesque dans des circonstances pourtant empreintes de gravité et de mélancolie. Un film vibrant, émouvant, agité par moments mais toujours débordant de vie... et d'amour !