NI JUGE, NI SOUMISE
Du 07/02/2018 au 28/04/2018
AMPHORE D'OR & AMPHORE DU PEUPLE • FIFIGROT (Festival International du Film Grolandais de Toulouse) 2017
Est-ce un documentaire ou une fiction ? De l’art ou du cochon ? Ni juge, ni soumise, ce n’est pas du cinéma… c’est pire !
Jean Libon, co-réalisateur de ce film, fut l'un des créateurs de l'émission culte Strip-tease. Avec sa manière très particulière de montrer des situations tragi-comiques et de faire rire en mettant le doigt là où ça fait mal, cette émission suscitait souvent réactions et débats. Ce sera sans doute encore le cas ici. Car Ni juge, ni soumise, c'est un long métrage à la strip-tease. On y retrouve ce même humour noir, ce goût pour l'absurde teinté d'amertume et cette façon de suivre des personnages sans commentaire, sans interview et surtout sans concession.
Anne Gruwetz est juge en Belgique. Passionnée et fantasque, elle a décidé de se replonger dans un « cold case », une affaire non résolue depuis plus de vingt ans : deux prostituées sauvagement assassinées dans les beaux quartiers de Bruxelles. Où sont rangés les sacs de préservatifs retrouvés jadis dans les poubelles des deux victimes ? Que sont devenus les suspects de l’époque ? Qu’apporteront les nouvelles méthodes et les progrès de la criminologie ? Cette investigation qui redémarre sert de fil rouge au film, mais comme dans tout bon polar, l'enquête est un prétexte pour décrire les turpitudes de l’âme humaine. Pendant trois ans, les réalisateurs ont collé aux basques de la juge Gruwetz – travaillant sur ce dossier mais aussi sur beaucoup d'autres – et ont laissé leur caméra fureter jusque dans des endroits dans lesquels on n'imaginait pas pouvoir entrer. Au fil du temps, dans ce film noir, drôle, cruel et grinçant, s’est dessinée une réalité qui n’a rien à envier à la fiction...