POISSONSEXE

« On y est jusqu’au cou, jusqu’au menton, jusqu’aux narines. Nous sommes noyés dans une mer pétrochimique d’œstrogènes. La Suisse a rénové toutes ses centrales d’épuration et nous, nous en sommes encore à voter des mesures de sécurité. L’espèce humaine doit s’adapter, comme les méduses, ou disparaître, elle aussi, comme les poissons. »

Nous voilà plongés dans un monde parallèle ou un avenir pas si lointain dans lequel Daniel, physicien et pilote de poisson robot, reste fondamentalement optimiste malgré l'état de la planète. Célibataire, il aimerait plus que tout avoir un enfant. Son esprit scientifique l'a poussé à analyser rationnellement la situation : à Bellerose, il y a seulement trois femmes célibataires et en âge de procréer, et donc une chance sur 6232,33 pour Daniel de rencontrer la mère de ses futurs enfants... Alors qu'une amie l'inscrit sur le site de rencontre « vie idéale », le hasard va se mêler à cette histoire...

N'imaginez pas Poissonsexe comme un pensum déprimant sur l'avenir de la vie sur terre. Certes l'océan s'est vidé de ses poissons mais Daniel y trouve tout de même une créature inconnue, mi-poisson mi-amphibien. Quant à Miranda, la dernière baleine au monde, elle choisit d'emprunter des trajectoires improbables... La science ne peut définitivement pas tout prévoir, surtout pas l'amour... Après Swagger, documentaire vivifiant qu'on avait tellement aimé au Cosmo, Olivier Babinet nous livre une comédie romantique singulière et touchante. Dans un contexte qui ne relève plus vraiment de la science-fiction, il propose un film « mélancomique », alliant une douce mélancolie connectée à la situation du monde actuel avec des situations burlesques et des personnages maladroits et criants d'humanité. Une histoire d'amour toute en originalité !