RARA

Rara s’inspire d’une histoire vraie et nous plonge dans l’intimité d’une famille recomposée. Sara, 13 ans, vit avec sa petite sœur Cata, sa maman Paula et sa compagne Lia. Un quotidien plein de tendresse, de complicité et de disputes parfois, comme dans chaque famille. Leur père aussi a refait sa vie avec une autre femme et chez eux c’est un peu plus conventionnel, voire franchement plus conservateur. On ne se demande pas pourquoi Paula est à présent avec une femme mais plutôt comment elle a pu être avec cet homme tant d’années ! Pour lui, comme pour le proviseur du collège, qui a évidemment son mot à dire tout en étant quelqu’un de « très ouvert », il semblerait bien plus sain que les filles vivent chez leur papa. Parce que cela fait mauvais genre de dessiner deux mamans, parce que les copains de classe pourraient faire des remarques en venant à la maison et faire jaser les parents. Mais qu’en pensent Sara et Cata ?

De manière délicate et intelligente, la réalisatrice nous raconte cette histoire à travers les yeux de l’aînée. La petite, débordante d’énergie, est de toute façon trop focalisée sur son chat et une unique chanson ! Comment une préadolescente ressent-elle le fait de vivre dans une famille homoparentale, surtout quand tout le monde s’en mêle et qu’elle préférerait passer le plus clair de son temps à parler de garçons avec sa meilleure amie ?

Présent dans de nombreux festivals, ce premier film y a rencontré à juste titre un véritable succès. Symbole d’espérance pour que la société se pose petit à petit les bonnes questions sur la normalité d’une famille et le bien-être des enfants.