SWEET THING

New Bedford, Massachussets. Âgée d'une quinzaine d'années, Billie s'occupe du mieux qu'elle peut de son petit frère Nico. Elle compense ainsi les manquements d'un père aimant et drôle mais totalement immature et alcoolique et d'une mère partie pour un autre homme sans se soucier d'eux. Si leur vie faite de démerdes n'est pas rose tous les jours, Billie et Nico se serrent les coudes et traversent les épreuves avec l'optimisme des enfants de leur âge. Alors que leur père connaît une période particulièrement difficile, leur mère les accueille en bord de mer. Ils y font la connaissance de Malik, un garçon comme eux livré à lui-même. Bousculés par les événements, tous trois décident de prendre la tangente...

Sweet thing est un film farouchement indépendant. Pour jouir d'une totale liberté, le réalisateur s'est entouré de ses proches, en premier lieu de ses deux enfants Lana et Nico qui interprètent les rôles principaux, de sa compagne Karyn Parsons (connue pour son rôle d'Hilary dans la série Le prince de Bel-Air) et de son ami Will Patton. Si le résultat est ainsi une forme hybride entre fiction et réalité, Sweet thing transmet également une sensation d'intemporalité : tournées en 16mm et majoritairement en noir et blanc, ses images constituent une forme d'hommage à l'histoire du cinéma, faite de clins d’œil et de résonances. Le film sait surtout traiter avec tendresse et légèreté des circonstances pourtant plutôt graves. Porté par la résilience et l'énergie de la jeunesse, d'une authenticité bouleversante, Sweet thing saisit avec justesse ce moment où les enfants sont confrontés – trop tôt – à la dureté du monde des adultes.