UN JOUR SI BLANC
Du 29/01/2020 au 18/02/2020
PRIX D'INTERPRÉTATION MASCULINE • SEMAINE DE LA CRITIQUE 2019 & FESTIVAL PREMIERS PLANS D'ANGERS 2020
Ingimundur est un flic retraité. Il vient de perdre sa femme et s'attache à retaper une maison. Dans cette période de deuil, c'est une activité constructive et son objectif est d'en faire un espace ouvert sur la beauté du paysage : l'endroit promet d'être agréable... Grand-père attentif, il implique dans ce projet sa petite-fille avec laquelle il entretient un lien paternel et profondément bienveillant. Quand vient le temps d'emménager, les objets de sa vie conjugale resurgissent et, avec eux, le souvenir de la disparue. L'absence a ceci de vicieux qu'elle laisse un vide que ceux qui restent sont tentés de remplir avec les éléments qu'ils retrouvent, assemblent et avec toutes les interprétations qui en découlent... Ainsi, s'immiscent peu à peu, au cœur des réminiscences de cet amour perdu, le doute et la peur d'une possible trahison...
« Quand tout est si blanc qu’on ne peut plus faire la différence entre la terre et le ciel, les morts peuvent nous parler, à nous qui sommes vivants ». Cette phrase énigmatique annonce dès le début du film qu'il va être question de la manière dont les êtres sont hantés par des figures passées... Un jour si blanc bascule imperceptiblement dans le film de genre sans jamais tomber dans l'excès : il nous tient en haleine tout en restant nuancé, sensible et touchant. Il décrit des circonstances particulières et le glissement d'une situation au-delà des limites de l'acceptable : ces moments charnières où chacun peut être amené à sortir de lui-même pour faire des choses qu'il n'aurait jamais cru possibles, pour le meilleur ou pour le pire.
Le Coup de Coeur de l’équipe du Pôle Cinéma de la Médiathèque José Cabanis :
« Sans aucun doute le cinéma islandais est en plein essor ! Hlynur Pálmason signe un film sobre aux paysages autant majestueux que froids et mystérieux, qui s'accordent avec la dureté et les silences d'Ingimundur, remarquablement interprété par Ingvar Sigurðsson. Son incroyable force émotionnelle réussit à transcender l’amour, celui d’un grand-père pour sa petite-fille, celui d'un mari déchiré. Sur une musique stridente et oppressante, le spectateur est embarqué au pays des grands froids qui toujours laissent des traces... »
Retrouvez à la médiathèque une sélection de documents en lien avec le film !