UNDER THE SILVER LAKE

SÉLECTION OFFICIELLE, EN COMPÉTITION • FESTIVAL DE CANNES 2018

Ses deux premiers films – The myth of the American sleepover et (surtout) It follows, qui revisitaient respectivement le genre du teen-movie et celui du film d'épouvante – ont imposé David Robert Mitchell comme un cinéaste à suivre. L'attente était donc forte pour sa troisième réalisation ! Under the silver lake joue de nouveau avec le genre, celui du film noir, que Mitchell assaisonne ici à la sauce lynchienne et rehausse d'une sorte d'hommage pop et iconoclaste aux mythes du cinéma hollywoodien autant qu'à ceux d'une ville, Los Angeles. Bourré de références et d’autodérision, son film plonge au cœur de la cité des anges pour découvrir ce qui se cache dans ses bas fonds, quels sombres secrets sont enfouis sous les reflets argentés de sa paisible surface...

Sam, la trentaine dilettante, est venu s'installer à Los Angeles pour réaliser on ne sait trop quel rêve, si ce n'est qu'il a visiblement cessé de le poursuivre... Il passe ses journées à glander dans son appartement dont il ne paye pas le loyer et à épier ses voisin-e-s, jusqu'à ce qu'il remarque une nouvelle venue. Sarah, jolie blonde et aspirante starlette, traîne avec lui le temps d'une soirée avant de disparaître mystérieusement... N'ayant rien de mieux à faire, Sam se lance à sa recherche : il sillonne le quartier, cherche des pistes, essaie de résoudre les énigmes – qu'elles se cachent dans les paroles d'une chanson ou au dos d'une boîte de céréales... Une quête obsessionnelle et délirante, foutraque et désenchantée, comme le portrait d'une génération restée dans l'ombre de l'usine à rêves américaine.