Une vie de chat
Du 15/06/2016 au 15/06/2016
Dino est un chat qui partage sa vie entre deux maisons. Le jour, il vit avec Zoé, la fillette d’une commissaire de police. La nuit, il escalade les toits de Paris en compagnie de Nico, un cambrioleur d’une grande habileté. Jeanne, la commissaire de police, est sur les dents. Elle doit à la fois arrêter l’auteur de nombreux vols de bijoux, et s’occuper de la surveillance du Colosse de Nairobi, une statue géante convoitée par Costa, le criminel responsable de la mort de son mari policier. Depuis ce drame, la fillette ne dit plus un mot. Les événements vont se précipiter la nuit où Zoé surprend Costa et sa bande. Une poursuite s’engage, qui durera jusqu’au matin, et qui verra tous les personnages se croiser, s’entraider ou se combattre, jusque sur les toits de Notre-Dame…
Un polar visible dès 6 ans et jusqu’à plus d’âge ? Une histoire haletante en plus d’être intelligente ? Des personnages complexes et attachants servis par des dialogues aux petits oignons ? Le tout couronné par un graphisme à l’élégance inspirée de Modigliani avec des décors magnifiant un Paris revisité ?
Quel film et quels auteurs réussiraient cette prouesse ? Ils s’appellent Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol et nous dévoilent Une Vie de chat qui est avec certitude le plus beau dessin animé de l’année 2010. Cette gageure, on la doit au studio français Folimage installé dans une ancienne cartoucherie à Bourg-lès-Valence dans la Drôme. Son créateur Jacques-Rémy Girerd et ses compagnons nous avaient déjà enchantés avec La Prophétie des grenouilles, Mia et le Migou, les aventures de Léon, et pléthore de courts-métrages formidables.
Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli se sont rencontrés comme objecteurs de conscience à Folimage vingt ans auparavant. Fidèles du studio, dans la lignée de leur travail clairement identifié au travers de leurs courts-métrages, Jean-Loup Felicioli et Alain Gagnol s’ouvrent au long-métrage familial jeune public. Ces deux metteurs en histoires et en images forment un duo talentueux et complet qui a ciselé jusque-là des courts métrages pour adultes dans un parcours imprégné de fantastique, d’étrangeté et de surréalisme. Leurs films présentent une pâte caractéristique dès 1995 avec L’Egoïste leur premier film, suivi de leur série Les Tragédies minuscules produite par Canal plus, jusqu’à l’un de leurs derniers films Le couloir. Leurs influences sont celles de la peinture, de la bande dessinée, de la littérature et du cinéma ; d’ailleurs, le méchant est ouvertement inspiré par le Joe Pesci des films de Martin Scorsese.
En première partie de programme : un magnifique film de fin d’étude réalisé dans le contexte privilégié d’une des trois meilleures écoles d’animation française, La Poudrière, sur le même campus foisonnant que Folimage.
La queue de la souris (court-métrage de Benjamin Renner - France 2007 4mn)
Une souris tombe malencontreusement entre les pattes d’un lion. Après avoir marchandé pour avoir la vie sauve, elle se retrouve attachée au bout d’une ficelle avec une mission : ramener de la nourriture au fauve. Serpent, grenouille, hibou et autres bestioles sont amenés en pâture à l’animal colérique. Mais cela suffira-t-il à sauver la souris ?