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UNE SÉANCE PAR SEMAINE, LE VENDREDI SOIR

Adélaïde et sa famille sont venues passer des vacances dans la petite ville balnéaire de Santa Cruz. C’est dans cette maison familiale qu’enfant, elle vécut un épisode profondément traumatique. Ce voyage est censé être une fête et son mari ne réalise pas à quel point le fait de revenir dans ce lieu angoisse terriblement Adélaïde. Très vite, des événements étranges et de drôles de coïncidences vont lui donner raison.

En 2017, nous étions nombreux à désigner Get out comme le meilleur thriller de ces dix dernières années... Forcément, nous attendions impatiemment le second opus de Jordan Peele ! Dans une ambiance parfaitement soupesée, rythmée par une excellente bande sonore et un montage taillé au scalpel, le film nous maintient sans cesse en tension. Le jeune réalisateur s’impose naturellement comme une des nouvelles voix du film de genre et de l’horreur. Il mêle les codes du film d’angoisse et ceux de la satire avec grande dextérité, tout en distillant un propos profondément politique à travers des métaphores subtiles et créatives. Pour ne rien gâcher, il remet à l’honneur une esthétique old school propre aux séries B ou aux films de seconde zone typiquement étasuniens en faisant gicler de l’hémoglobine à tout va ! Pour ce deuxième essai, Jordan Peele s’est finalement peu éloigné de la recette qui a fait le succès de Get out. Mais ce coup-ci, exit les Blancs bourgeois et racistes, et bienvenue aux « doppelgängers » (les doubles maléfiques) : cette question de la dualité évoque notre face cachée autant que celle d’une Amérique dissimulant la misère sous le tapis et refusant de se regarder dans le miroir...