VERMINES
Du 24/01/2024 au 09/02/2024
Un immeuble envahi d'araignées absolument horribles, affreuses et monstrueuses... Une bande d'amis essaye de trouver une issue à ce cauchemar... C'est aussi simple que ça, et pourtant Vermines est plein de surprises. Véritable film d'horreur, qui ne fait pas de chichi et veut vraiment faire peur, Vermines arrive avec ses petites pattes et ses gros sabots pour remettre les pendules à l'heure de l'angoisse, de la manière la plus efficace qui soit. Sébastien Vanicek n'y va pas par quatre chemins pour tisser une véritable toile de terreur, avec toute la cruauté, la générosité et la perversité nécessaires. Dans les chaussures ou les conduits d'aération, sous les vêtements ou sous la peau, petites et silencieuses ou énormes et véloces, les charmantes bestioles se déploient partout, beaucoup trop vite pour laisser une chance aux humains. Tant pis pour eux, tant mieux pour nous.
Comme tout bon film de genre, Vermines a d'autres choses à raconter. Les vermines du titre, ce sont aussi les habitants de cet immeuble de banlieue – du moins aux yeux des forces de l'ordre, centrales dans la dernière partie du long-métrage. Parqués, encerclés, condamnés, les deux clans s'affrontent ; ça tombe bien puisque la disparition de cette zone arrangerait bien le paysage. En prenant le contrepied des attentes, en privilégiant une forme de douceur et en ménageant des moments de « pause », Sébastien Vanicek et son co-scénariste Florent Bernard ont pris le risque de bifurquer à quelques moments-clés du récit d'horreur. Cette volonté de sortir des sentiers battus participe à la réussite impressionnante de Vermines, qui s'impose instantanément comme un petit classique du genre.
(D'après Geoffrey Crété • ecranlarge.com)