VICTORIA
Du 14/09/2016 au 01/11/2016
DERNIÈRE MINUTE : Vincent LACOSTE, membre du jury du FIFIGROT, profitera de sa présence à Toulouse pour venir vous dire un petit mot avant la séance de VICTORIA - dans lequel il joue - ce vendredi 23 septembre à la séance de 19h15.
Twavox : ce film est disponible en audiodescription
La jeune réalisatrice Justine Triet n’en est pas à son premier coup d’éclat : trois ans après sa fougueuse Bataille de Solférino, elle signe avec Victoria une très bonne comédie romantiquement dramatique.
Victoria Spick – merveilleusement interprétée par Virginie Efira, qui n’en finit pas de nous surprendre tant par la qualité de son jeu que par son éblouissante beauté – est le prototype de la femme battante, menant en même temps sa carrière d’avocate et sa vie de mère célibataire. Mais tout cela n’est qu’apparence : Victoria est aussi une femme plongée dans une profonde solitude et un vide intérieur qui sera, tout au long du film, expliqué d’une manière particulièrement juste, dans de savoureuses entrevues avec divers psys, voyantes ou pseudo-petits amis de passage. Un début de grosse dépression sous le bras donc, Victoria se retrouve à devoir défendre son ami Vincent (Melvil Poupaud) dans une affaire aussi sordide qu’ubuesque dans laquelle sa compagne l’accuse de tentative d’homicide. Se rajoute à ça Sam (Vincent Lacoste), un ex-client dealer, qui s’incruste soudainement et mystérieusement dans son quotidien. Et, cerise sur le gâteau, son ex-mari se met à dévoiler dans un futur best-seller tous ses secrets personnels et professionnels. Victoria tangue entre toutes ces affaires, tient vaguement debout à grands coups de Lexomil ou autres substances chimiquement calmantes, mais se dit qu’il est peut-être franchement temps de mettre un peu d’ordre dans sa vie...
Ce qu’on aime avant tout dans Victoria, c’est la très juste construction des personnages qui portent le film et rendent l’histoire particulièrement touchante. Au-delà du scénario bien ficelé et de certaines punchlines franchement hilarantes, Victoria traite avant tout – et avec légèreté – du rapport aux autres, de la solitude due à l’égoïsme de son entourage mais aussi de celle dans laquelle on s’enferme sans s’intéresser aux personnes qui devraient vraiment compter pour nous.