BORN TO BE BLUE

Au début des années 60, le trompettiste Chet Baker, déjà légendaire, est emprisonné en Italie à cause de sa toxicomanie, jusqu’à ce qu’un producteur d’Hollywood l’en sorte et le rapatrie aux États-Unis pour lui offrir le premier rôle dans un projet de film qui lui est consacré. Alors que le tournage débute à peine, Chet est rattrapé par son passé et se fait passer à tabac par d’anciens dealers qui lui fracassent la mâchoire. La production du film est annulée, et Chet, qui rêvait pourtant de faire son grand retour, ne peut même plus jouer de trompette. Mais ces quelques jours sur les plateaux lui ont permis de faire la connaissance de Jane, sa partenaire. Avec son aide, il va essayer de retrouver le chemin du succès, réapprendre à jouer de la trompette et tenter de se libérer de ses addictions...

Born to be blue n’est pas un biopic a proprement parler, mais plutôt une improvisation autour de faits avérés de la vie du trompettiste. L’objectif de Robert Budreau n’est pas de raconter la vérité historique, mais de se rapprocher par la fiction de l’essence du personnage et de sa musique. À l’image du jazz, la narration déroule ainsi différents thèmes qui s’entrecroisent et se répondent, mélangeant passé et présent, suivant la difficile route du musicien vers une forme de rédemption tout en revenant sur les débuts tonitruants de sa carrière. Born to be blue dévoile un Chet Baker fragile et mélancolique, dévoré par sa dépendance à la drogue et surtout à la musique, pour laquelle il est prêt à tout sacrifier...