UN VENT DE LIBERTÉ
Du 19/07/2017 au 15/08/2017
SÉLECTION OFFICIELLE, UN CERTAIN REGARD • FESTIVAL DE CANNES 2016
Niloofar, 35 ans, vit seule avec sa mère souffrante dans un Téhéran gris et enfumé. Pour protéger celle-ci de la pollution, ses frères et sœurs décident unilatéralement qu’elles devront déménager toutes les deux dans le nord du pays, à la campagne. C’est bien simple : il n’y a pas d’autre choix possible ! On ne lui demande ni son avis, ni sa permission. « Ce sera bien pour elle » et ça arrange aisément les affaires de son frangin fauché. La logique est implacable : Niloofar n’est pas mariée, n’a pas d’enfant et c’est la benjamine de la famille. C’est donc à elle de se sacrifier et de mettre sa vie « sans importance » entre parenthèses. Pourtant, Niloofar est chef d’entreprise depuis dix ans – la seule chose qui lui appartient et qui lui donne une identité autre que celle d’être une femme. Elle semble épanouie, aime la cohue de cette ville et, détail non négligeable, elle débute à peine une relation amoureuse avec un homme qu’elle a longtemps convoité. Malgré l’amour inconditionnel qu’elle porte à sa mère, Niloofar refuse de se plier sans rechigner à ce diktat.
Un vent de liberté est un film sobre, loin des clichés, ni tragique, ni oppressant alors que le sujet maintes fois traité pourrait s’y prêter. Le réalisateur Behnam Behzadi réussit avant tout un beau portrait de femme – parfaitement interprété – qui résiste et qui, au lieu de céder à la colère et à la résignation, tente des compromis et cherche des solutions pour ne pas subir ce qu’on voudrait lui imposer. Difficile pourtant de ne pas paraître égoïste face à une famille manipulatrice et patriarcale...