WALLAY

Ady, 13 ans, habite dans une cité à Vaulx-en-Velin. Il s’y adonne à quelques menus trafics auxquels son père décide de mettre fin en le confiant à son oncle Amadou le temps d’un été. Or, l’oncle Amadou et sa famille habitent de l’autre côté de la Méditerranée... au Burkina Faso ! Bien malgré lui, Ady, persuadé de partir en vacances, va s’engager sur le chemin de ses racines...

Berni Goldblat filme ce voyage d’un petit Français dans le village d’origine de son père comme un récit initiatique : « Ce qui m’intéressait évidemment est d’être dans le regard de ce gamin qui est ébloui par l’Afrique qu’il fantasme – il a sa petite médaille autour du cou – mais qui n’y était jamais allé, n’en parle pas la langue... À part la couleur de sa peau, c’est donc vraiment un petit Français. Et très vite, il se rend compte du traquenard... ». Car l’oncle Amadou veut l’obliger à travailler pour rembourser sa dette. Ady pourra néanmoins compter sur la douceur de son cousin Jean, sur la sagesse et la tolérance de sa grand-mère Mam, ainsi que sur la fraîcheur de Yéli, jeune fille de son âge pas dupe des roueries de ce « rouleur de mécanique ». Entre sourire et émotion, on regarde ce jeune adulte en devenir, confronté à ses racines, accepter de remettre en cause ses certitudes pour laisser la place à d’autres coutumes dont il était détenteur sans le savoir.