SUBLAND

Autant l’avouer tout de suite : nous ne connaissions pas Odezenne avant le visionnage de ce film. Si le nom nous disait vaguement quelque chose, nous ne nous étions jamais vraiment frottés à leur musique... Et pourtant, ce documentaire a fait naître en nous une sympathie immédiate pour ces musiciens créatifs et farouchement indépendants. Il y a la musique d’abord. Pour aller vite, Odezenne est un groupe de rap. Mais à mille lieues du rap formaté qui squatte les ondes et galvaude cette appellation. Si les textes d’Odezenne sont scandés, et que leurs instrus font la part belle à l’électronique, leur musique se caractérise surtout par sa liberté. Et pour pouvoir faire cette musique comme bon leur semble, les membres d’Odezenne ont choisi de travailler en totale indépendance. Ce sont eux qui s’occupent de tout : non seulement d’écrire leur musique, mais de la produire, d’en réaliser les clips, de gérer le merchandising, puis d’organiser les concerts, faire la com’, alimenter les réseaux sociaux...

Le film les suit au moment où ils décident de s’exiler cinq mois à Berlin pour écrire, composer et enregistrer leur nouvel album Dolziger Str.2. Parallèlement, ils se lancent dans un pari fou : auto-produire un concert à l’Olympia, salle mythique s’il en est. Le film suit donc ce double processus, nous permettant d’apprécier le difficile processus de création, et transmettant, grâce à un montage malin et alerte, une furieuse envie de découvrir le groupe sur scène... Ça tombe à pic, le groupe sera en concert au Bikini juste après la programmation du film !